Loeb vise la passe de quatre

Loeb vise la passe de quatre. (L'Equipe)

Parti sur un rythme infernal depuis le début de la saison avec 46 points inscrits sur 50 possibles, Sébastien Loeb (Citroën Xsara Kronos) vise une quatrième victoire de rang lors du sixième rallye de l'année, une épreuve qui débute par deux super-spéciales dans la nuit de jeudi à vendredi (00h05, HF). Tenant du titre en Argentine, l'Alsacien doit se méfier du Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus) et du Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), qui ne cachent pas leur ambition.

«Je doit réduire l'écart qui me sépare de Loeb au Championnat et je compte beaucoup sur l'Argentine pour commencer à y parvenir, résume dans L'Equipe Marcus Grönholm, deuxième à onze points du Français. En tout cas, ca se présente bien.» «Sur les rallyes "terre rapides", c'est là que Marcus est le plus dangereux», confirme le double champion du monde, qui a remporté le premier rallye hors asphalte de la saison, début mars au Mexique. Loeb y avait devancé Petter Solberg, qui a ensuite souffert sur route (7e en Catalogne, 11e en Corse).

Contrairement à Grönholm (2003) et Loeb (2005), Solberg ne s'est jamais imposé en Argentine. Mais le poids des souvenirs sera moindre cette saison puisque l'épreuve a été avancée de trois mois par rapport à 2005. Les conditions devraient donc être différentes - de la neige en moins notamment - sur une piste où les notes sont relatives en raison d'une forte détérioration du tracé. En tout cas, cette course aura valeur de test puisqu'elle sera suivie par deux autres épreuves sur terre, en Sardaigne (19-21 mai), puis en Grèce pour le Rallye de l'Acropole (2-4 juin).

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Sébastien Loeb triomphe dans la 6e manche du championnat du monde des rallyes...
Prochaine étape dans 3 semaines en Italie

Loeb élimine le suspense

En signant sa quatrième victoire de rang sur les pistes vallonnées d'Argentine, Sébastien Loeb (Citroën Xsara) a écrasé une concurrence résignée dans la course au titre mondial. Marcus Grönholm (Ford Focus RS) espérait pouvoir grappiller quelques points sur une surface qui n'est pas la préférée du Français, mais les pépins de transmission du Finlandais l'ont vite écarté du podium de l'étape sud-américaine. «Je peux toujours essayer mais il termine tous les rallyes, a-t-il constaté. Il n'a aucun problème sur sa voiture. Donc, il est quasiment impossible à battre. Finir 10e a donné un point à l'équipe mais ce n'était assurément pas ce que je voulais et je suis vraiment déçu.» Grönholm attendait en effet beaucoup du parcours sur terre argentin, après les manches sur asphalte lors des derniers rallyes, en Catalogne et en Corse.

Derrière l'intouchable Alsacien, c'est Petter Solberg qui a tenté l'impossible au volant de sa Subaru. Comme si la domination sportive de Loeb ne suffisait pas, Solberg a dû faire face, lui aussi, à des soucis techniques sur sa boîte de vitesse. «J'ai tout tenté et nous aurions eu une très bonne chance de l'emporter sans les ennuis que nous avons connus» déclarait, dans un élan d'optimisme, le Norvégien, peut-être le seul à encore croire à une défaillance du pilote tricolore.

Mais Sébastien Loeb est déjà loin devant dans ce Championnat du monde 2006. Le tenant du titre a doublé, avec sa victoire en terre argentine, son écart sur son premier poursuivant Marcus Grönholm. Il possède désormais 21 points d'avance sur le Finlandais, et anéantit d'un coup les espoirs adverses, dès la sixième manche de la saison. Loeb réalise un début de Championnat presque parfait, avec deux deuxième places puis quatre victoires en six rallyes, soit 56 points sur 60 possibles.

Si la concurrence n'est pas au rendez-vous cette année, Loeb pourrait bien puiser sa motivation dans un challenge plus honorifique : celui des records de victoires. Le pilote alsacien en est à 24 après le rallye d'Argentine. Il lui reste dix épreuves cette année pour égaler ou battre l'Espagnol Carlos Sainz, détenteur du record avec ses 26 victoires acquises dans les années 90.

Et de 5..

Loeb gagne le rallye de Sardaigne

Loeb dans l'histoire

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) est entré dans l'histoire de son sport. En remportant de justesse l'étape japonaise dimanche à Obihiro, le pilote alsacien a battu le record du nombre de victoires en rallye (27) qu'il co-détenait jusqu'alors avec Carlos Sainz. Il a devancé les deux Ford Focus des Finlandais Marcus Grönholm et Mikko Hirvonen.

Loeb a su résister au retour de son grand rival Marcus Grönholm (Ford Focus) qui a tout tenté pour refaire son retard. Le Finlandais a grignoté une partie de ses 25 secondes de retard pour recoller à 5"6 mais il doit finalement laisser le Français s'adjuger son septième succès de la saison (contre quatre pour Grönholm). «Rien à regretter aujourd'hui. Je ne pouvais pas aller plus vite. J'ai sans doute perdu le rallye après ma première faute hier (ES14), quand je n'ai pas su rester assez calme pour éviter un autre tête-à-queue dans la spéciale suivante (ES15)», a réagi le Finlandais.

Même si il n'aime pas beaucoup les pistes japonaises, Obihiro réussit à Loeb. L'an passé, c'est là qu'il décrocha son deuxième titre mondial. Cette année, il enlève un des trois rallyes qui manquent à son palmarès et compte désormais 33 points d'avance au Championnat du monde à cinq épreuves de la fin de la saison. «C'était vraiment une sacrée bagarre. J'ai quand même été surpris que Marcus fasse une telle différence à un chrono de la fin. Il devait être en folie. Dans la spéciale suivante, un seul temps partiel nous donnait deux secondes et demie de retard sur lui, puis nous n'avons plus eu aucune indication, mais j'avais déjà compris que je devais me bouger. Nous sommes restés très concentrés et nous avons fini par stabiliser l'écart jusqu'à conserver une marge suffisante», a déclaré Loeb.

Au classement des constructeurs, Ford réalise une belle opération avec la troisième place du Finlandais Mikko Hirvonen (à 2'40"9) au volant de la deuxième voiture officielle d'autant que l'exclusion de Dani Sordo (7e) a fait perdre quatre points à l'équipe Kronos-Citroën. Le jeune pilote espagnol a été pénalisé pour ne pas avoir raccroché son harnais de sécurité après s'être arrêté dans l'ES26. Gêné par l'Argentin Luis Perez-Companc, Sordo était sorti de sa Xsara.

Sébastien Loeb dominateur

28e succès pour Loeb. (AFP)

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) a remporté pour la troisième fois de suite le rallye de Chypre, dimanche à Limassol, devant les deux Ford Focus des Finlandais Marcus Grönholm (à 21"2) et Mikko Hirvonen (à 51"6). Le Français signe sa huitième victoire de la saison, sa 28e en WRC, et relègue Grönholm à 35 points au classement des pilotes. L'Alsacien se rapproche à grands pas d'un troisième titre mondial consécutif qu'il pourrait décrocher en Turquie, le 15 octobre, trois manches avant la fin de la saison. Il lui suffira pour cela de terminer devant Grönholm ou dans les quatre premiers si le Finlandais gagne.

L'Espagnol Dani Sordo a quant à lui raté le coche en partant à la faute, tout droit dans un bac à fleurs, alors qu'il pointait à la dixième place et pouvait espérer inscrire un point au Championnat des marques. «Une erreur inacceptable à ce niveau, mais Dani est encore jeune, j'espère que ça lui servira de leçon», a d'ailleurs commenté le patron de l'écurie belge Kronos, Marc Van Dalen.

«C'était important de le garder à distance dans la première boucle, en étant bien plus vite que lui. Je me suis dit : il faut partir sans se poser de question. J'avais des souvenirs du Japon où la fin de course était assez serrée, assez tendue, j'avais essayé de gérer et il était revenu à cinq secondes», a expliqué Sébastien Loeb, qui a véritablement écrasé ce rallye. En effet, au delà d'Hirvonen, les écarts creusés sont énormes. L'Autrichien Manfred Stohl (Peugeot 307), est quatrième à plus de 6', le Finlandais Toni Gardemeister (Citroën Xsara), cinquième à plus de 8'.

Sébastien Loeb est sorti de l'hôpital

Opéré d'une fracture de l'humérus droit après une chute en VTT mardi dernier, Sébastien Loeb est sorti lundi de l'hôpital. Le pilote de l'écurie Kronos-Citroën se repose chez lui en Suisse où il va poursuivre un programme de rééducation.

La durée de son indisponibilité et le nom de son remplaçant éventuel au rallye de Turquie (13-15 octobre) ne sont toujours pas connus. Loeb possède actuellement 35 points d'avance sur le Finlandais Marcus Grönholm. l'Alsacien n'est qu'à 5 points de son troisième titre consécutif de champion du monde des rallyes. Trois rallyes restent à courir après la Turquie : en Australie (27-29 octobre), en Nouvelle-Zélande (17-19 novembre) et en Grande-Bretagne (1-3 décembre).

Fréquelin : «Rien n'est perdu»

Le patron de Citroën Sport, Guy Fréquelin, réagit à l'accident de Sébastien Loeb cette semaine en VTT qui va priver le double champion du monde français, au minimum, du prochain rallye de Turquie.

Quelle a été votre première réaction en apprenant la chute de Sébastien?
Ma première réaction a été d'appeler Gérard Saillant (ndlr: le professeur lyonnais spécialisé dans la chirurgie sportive) pour essayer de savoir quelle était la meilleure solution. On a décidé de laisser Sébastien à Lausanne (ndlr:en Suisse) et finalement il a été opéré hier. On en saura un peu plus sur son état et son indisponibilité dans les jours qui viennent.

Quel est le premier diagnostic médical?
La tête d'humérus est cassée en quatre morceaux, il a fallu recoller les morceaux et ce sera probablement un peu plus long qu'une simple fracture. Mais on peut compter sur la motivation de Sébastien pour faire une rééducation très soutenue, et espérer qu'il se remettra beaucoup plus rapidement qu'une personne lambda.

Quand pensez-vous que Loeb pourra reprendre la compétition?
Notre espoir c'est qu'il soit au moins au rallye de Grande-Bretagne (1-3 décembre), mais aujourd'hui c'est difficile de tirer des plans sur la comète avant que Gérard (Saillant) ait vu les radios et discuté avec le chirurgien qui l'a opéré.

Envisagez-vous de le remplacer par un autre pilote ?
On a commencé à réfléchir avec Marc Van Dalen (ndlr: le patron de l'écurie Kronos, qui engage cette saison la Xsara de Loeb avec le soutien de Citroën Sport). Il y a beaucoup de solutions, mais aucune qui nous convient réellement parce que la meilleure, c'était Sébastien. Tout est envisagé et on essaiera de choisir la moins mauvaise solution. Tous les pilotes qui sont libres sont sur la liste. On va faire la colonne des plus et des moins.

Le pilote que vous choisirez éventuellement pour remplacer Loeb sera-t-il chargé de mettre la pression sur Grönholm ?
Mettre la pression sur Grönholm, ce n'est pas envisageable. Quand on voit ce que Seb et Marcus "mettent" aux autres pilotes, sur chaque rallye, on voit bien qu'il n'y a pas un seul pilote aujourd'hui, sur le plateau des rallyes, capable de mettre la pression sur Marcus, en dehors de Loeb. Le seul intérêt à avoir un bon pilote pour le remplacer, c'est qu'il soit le plus près possible de Marcus pour que, au cas où Marcus aurait un problème, il soit obligé d'attaquer fort pour revenir en tête.

Le Championnat du monde est-il déjà perdu ?
Rien n'est jamais définitivement gagné ni perdu, la preuve ! On va essayer d'avoir les points qu'il faut pour le championnat pilotes et, pourquoi pas, constructeurs, même si aujourd'hui on a vraiment très peu de chances. Ce sera très dur.

Loeb est champion du monde pour la 3e fois..

«Je n'imaginais pas un instant suivre mon troisième titre mondial sur Internet, depuis mon fauteuil. Il est clair que la situation que nous avons vécu n'est pas banale», explique lundi le triple champion du monde au quotidien l'Equipe.

Sébastien Loeb, contraint au repos depuis sa chute en VTT et sa quadruple fracture du bras droit, a donc suivi à distance les derniers kilomètres du Rallye d'Australie. «J'avoue que j'ai plutôt mal vécu le grand Prix de Turquie il y a quinze jours. J'avais fait l'erreur de me plonger dans le déroulement de l'épreuve. Je suivais de près les splits des spéciales, j'avais des infos par téléphone, par sms... C'était frustrant, j'avais un sentiment d'impuissance», se souvient le pilote Citroën. «Je n'étais pas du tout rassuré de la tournure que prenait l'affaire. Ca pouvait mal tourner si tout devait se jouer lors de la dernière manche au Pays de Galles début décembre ».

Tout avait pourtant bien commencé pour l'Alsacien, avec un début de saison tonitruant : huit victoires et quatre deuxièmes places en douze courses. «Compte tenu de mon avance au classement après le Rallye de Chypre, tout le monde était persuadé que j'allais gagner le Championnat sans aucun problème. Moi le premier d'ailleurs ! Mais tout cela prouve bien que rien n'est jamais acquis avant la fin. En tout cas, c'est une bonne leçon à retenir».

Après cette victoire, le pilote avoue pourtant un sentiment mitigé. «D'un côté ce troisième titre me fait énormément plaisir, de l'autre, c'est très frustrant de ne pas l'avoir partagé sur place. Cela dit, pour le deuxième l'an dernier au Japon, ça c'était terminé en eau de boudin parce que tout était fermé à Obihiro quand on a voulu faire la java !».

Concernant son retour à la compétition, Sébastien Loeb y pense pour le Rallye de Grande-Bretagne. «Je vais poursuivre ma rééducation au centre de Capbreton dans les Landes, à raison de huit heures par jour et je suivrai les recommandations des médecins. Ce qui est sûr c'est que j'aimerais bien faire un dernier rallye avec la Xsara, avant de passer à la C4 l'an prochain».

Avec déjà en ligne de mire la saison prochaine, le triple Champion du monde éspère encore gagner, en particulier le Rallye de Finlande, seul qu'il n'ait pas encore remporté. «En ce qui me concerne, je ne progresse plus en pilotage. Maintenant, c'est plus sur les réglages de la voiture que je travaille. C'est un rallye difficile et j'ai face à moi le pilote le plus rapide sur ce terrain».

Au delà de ce défi, Sébastien Loeb semble impatient d'en découdre avec ses adversaires. «Nous aurons encore beaucoup de challenges à relever. Marcus aura une voiture plus fiable et plus aboutie. La nôtre sera nouvelle et il ne sera pas facile de faire mieux que ce qui existe déjà. Les derniers essais que j'ai pu faire ont été très bons, mais mon accident de VTT m'a empêché de poursuivre le travail».

A 32 ans, le pilote fait tomber les records les uns après les autres. Un seul reste à conquérir : celui du nombre de titre de Champion du monde. Tommi Mäkinen et Juha Kankkunen en ont gagné quatre. Sébastien Loeb tentera de les égaler la saison prochaine.